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Chantier collectif avec Jura Nature Environnement le 1er février 2020

par | Avr 9, 2020 | Bilan événement

Le samedi 1er février 2020, veille de la Chandeleur, près de 20 personnes ont bravé la pluie et le ciel gris pour écouter Willy, un des animateurs de Jura Nature Environnement. Mais que se passait-il de si passionnant dans ce petit village de Longwy-sur-le-Doubs ?

Et bien, on parlait des trognes, ces arbres à la tronche un peu tordue, qu’on étête régulièrement (d’où leur autre nom « d’arbres têtards »).

Voici un petit extrait des choses découvertes ce jour-là :

1) Un arbre têtard peut être joli 

C’est vrai, quand on vient de le tailler, notre têtard n’a pas fière allure avec sa grosse tête toute chauve. Mais ne vous y fiez pas ! Pleines de vigueur et d’assurance, ses branches repousseront très vite (à condition qu’on les ait bien coupées – télécharger ici la plaquette de JNE et FNE BFC pour tailler correctement une trogne). Bientôt, il sera garni d’une luxuriante chevelure verte.

2) Un arbre têtard est utile

Au risque d’énoncer une évidence, l’arbre têtard est utile. D’abord parce que c’est un arbre, et donc un voisin très calme. De plus, de nature généreuse, il stabilise la terre grâce à ses racines, rejette de l’humidité en été, contribue à la diminution des risques d’inondations, limite la diffusion des pesticides, etc. (Pour plus d’informations sur le rôle des arbres et des haies dans la préservation de l’environnement, vous pouvez consulter la brochure de France Nature Environnement BFC ici)

Mais l’arbre têtard a une particularité supplémentaire. Lorsqu’il atteint un certain âge, il devient creux. Recueillant en son sein ses feuilles mortes et d’autres déchets organiques, il crée un compost particulier, bien sec, qui convient parfaitement à toutes sortes d’insectes et de plantes. Ci-dessous, vous pouvez d’ailleurs contempler un chèvrefeuille poussant à l’intérieur d’une trogne. Ainsi qu’un groseillier à maquereau.

Sa générosité ne s’arrête pas là, car ses cavités forment des refuges parfaits pour les chouettes, plusieurs types d’oiseaux et les batraciens (qui logent dans les trous près du sol). Ces abris naturels sont d’autant plus importants qu’on en trouve de moins en moins dans nos campagnes.

3) L’arbre têtard n’est pas une espèce 

Être un arbre têtard, c’est un mode de vie, pas une identité. Dans nos régions, on utilise presque exclusivement le saule blanc, qui aime les milieux humides et est extrêmement facile à replanter (il suffit de couper une de ses branches et de la planter dans le sol : voir ici pour en savoir plus).

Mais il est tout à fait possible de trouver des arbres-têtards parmi les chênes, les frênes, les charmes, etc.

4) Un saule têtard vit plus longtemps qu’un saule non taillé

Ça vous en bouche un coin, non ? Cela est dû au fait que le saule blanc, s’il n’est pas taillé, montera plus haut qu’un saule têtard, exposant ainsi davantage son tronc au vent ou à la foudre. Même s’il peut vivre vieux, il sera néanmoins fragilisé par rapport à son cousin têtard.

5) Il y en a 5 de plus à Longwy-sur-le-Doubs

Avec l’active participation du maire de Longwy, notre fine équipe a mis la main à la pâte en plantant 5 nouveaux saules dans l’alignement de vieux saules-têtards.